Exécution publique à Sainte-Geneviève ou le syndrome de la mante religieuse…. (extrait de notre bulletin de mars)

Quelle ambiance ? Que pourrait-on dire d’une réunion de Conseil municipal comme celle du 19 février…

Agitée ? bien que ce ne soit pas la première fois que nous assistions à des débats houleux ponctués de tous les attributs que l’on retrouve généralement lors d’un conseil de république bananière. Cette séance a donc été particulièrement  significative par sa violence empreinte d’une volonté de règlements de comptes entre élus pourtant d’un même groupe, qui ne devrait pas, si retenue il y avait, atteindre la sphère du public. Enfin… à connaître les acteurs, les spectateurs ont apprécié la fracturation évidente du groupe majoritaire.

Cet épiphénomène politique faisant se gausser les médias présents est avant tout délétère par sa nature et destructif par ses effets. Il peut s’expliquer par de multiples facteurs qui, mis bout à bout, finissent par déclencher la belle éruption à laquelle nous avons eu droit. A commencer par la manière de gouverner et de diriger les débats, tâche du 1er Magistrat. De fait, Madame le Maire, omnipotente, autoritaire, imprévisible, intolérante,  ne laisse que très peu de chances à ses adjoints, aux élus de sa majorité comme des minorités de s’exprimer librement : si on laisse la parole à un interlocuteur, on se doit d’écouter  et de ne pas l’interrompre dès que ses propos ne conviennent pas. Une telle attitude débouche alors nécessairement à une insatisfaction, puis une frustration, dans un premier temps, dans un second temps, à une désaffection de la mission jusqu’à une démission.

Ceci nous semble particulièrement caractéristique du fonctionnement du « clan » majoritaire qui au travers d’un « spectacle » devenu affligeant ne peut qu’affaiblir le pouvoir en place.

Au fil des années, ce pouvoir exercé d’une manière autocratique trouve sa conclusion par un accès paranoïaque qui se traduit entre autres par un rejet systématique de toute autre forme de pouvoir que le sien. La seule solution pour le dirigeant consiste à éliminer le concurrent potentiel, attitude « criminelle », du syndrome de la « mante religieuse », combien doit-on compter d’adjoints, successeurs potentiels ou pas, de conseillers municipaux qui ont été évincés sur près de 25 ans.

Tout animal, pour opérer sa survie, doit procréer instinctivement et, pour cela choisir son (ses) partenaire (s). Cependant, l’heureux élu ne devra pas lui porter ombrage et pour cela la mante utilise la manière forte consistant à dévorer la tête de l’amoureux après copulation. Convenez que dame nature est parfois cruelle. L’approche de la mante religieuse se déroule selon un rite bien établi et le mécanisme des différentes phases s’apprécie comme suit :

Tout d’abord, une séduction, marque de la nécessité de plaire et de jouir des bourdonnements consécutifs à sa parade nuptiale

Le temps des choix du candidat potentiel vient ensuite, accompagné du miroitement possible d’une carrière successorale qui se dessine peu à peu

La période des amours est parsemée de flatteries et compliments adressés à l’heureux élu en vue d’une mise en confiance inévitable

Culture de la confidence et de l’intimité vont de pair car seuls quelques prétendants pourraient accéder à ce graal. Tout se déroule parfaitement bien quand, soudain, apparaissent les premières divergences, relayées par les premières dissidences relevant d’une vision politique quelque peu différente.

Le mal est consommé, le (la) dauphin(e) se voit rapidement qualifié(e) d’incompétence, d’intrigues, de trahison parfois. Il faut alors l’éliminer au plus vite.

Chez les humains, on ne se dévore pas la tête. Cela peut vous rappeler toute une littérature d’un pouvoir égocentré. Il suffit de se reporter à des auteurs comme MONTAIGNE, LA FONTAINE, MONTESQUIEU, VOLTAIRE ou encore Victor HUGO. Il y a l’embarras du choix.

Les citoyens Génovéfains, spectateurs d’un tel drame de gouvernance en direct s’inquiètent, à juste titre, et craignent les risques collatéraux qui peuvent suivre une telle politique à moins d’un an des municipales.

Beaucoup d’entre eux découvrent désormais la réalité d’un mandat de trop pour une équipe sans projet qui fait prendre conscience d’un futur incertain.

Que faire et que dire ? Qui aura le courage de trancher le nœud gordien ?

En revoyant le film « La folie des grandeurs » vous aurez quelques réponses sur un mode de fonctionnement dépassé mais encore trop présent dans cette majorité.…

Un témoin  de cette mémorable réunion ….

Suivez-nous, s'il vous plaît...
error4
fb-share-icon20